Le Bilan - Le lever du soleil
Chers amis,
Vous m’avez vu évoluer, vous m’avez vu changer. Depuis un an vous m’avez vu grandir. Durant cette période, j’ai pris la responsabilité de ma santé, j’ai pris la responsabilité de ma vie. Dans les moments difficiles comme dans les bons, j’ai tenu le fort. Par la rigueur que je m’imposais chaque jour, j’ai tracé mon chemin et suis devenu une nouvelle personne, en dehors comme en dedans.
En aucun moment je n’ai pu rejeter sur personne d’autre que moi mes difficultés. Au même titre, personne ne peut m’enlever le crédit qui me revient. Durant les douze derniers mois, j’ai appris sur moi-même et sur mon entourage. J’ai découvert entre autre que je suis un obèse à vie, comme un alcoolique le restera toujours. Devant cette découverte, je ne peux qu’adopter une seule attitude, celle de me lever le matin et de m’occuper de moi, de ma santé. Celle de mon corps, de mon âme et de mon esprit. On gagne sa vie de 8h à 16h30. C’est à partir de 16h30 qu’on la rallonge.
Je suis et resterai toujours dépendant de la nourriture. On est obèse à vie. La différence réside aujourd’hui dans le fait que je suis devenu quelqu’un de plus fort, qui peut à chaque occasion trouver réconfort autrement que dans un morceau de gâteau ou encore dans une pizza peppéroni. Détrompez-vous, je mange encore de ces choses… le vendredi. Moi qui suis la pire bébitte à sucre au monde, je ne manque pas ma chance lorsque la semaine de travail s’évanoui. Parlez-en à mes employés. Le vendredi est une journée particulièrement éprouvante pour eux car mon niveau de réflexion passe à la vitesse de la lumière à la suite de ma consommation excessive de tarte aux pacanes, et ce à leur grand dépend et désarroi face à la possibilité de suivre le rythme que je leur impose lors de mon « free day ».
Mais aujourd’hui je suis le plus fort. Je place mes plaisirs gastronomiques dans un cadre me permettant de pouvoir m’en remettre, quelques fois difficilement car le samedi venu, je dois bouger. J’enfile alors mes souliers et je cours, je pousse, je tire, je fais des squats. Ma semaine recommence, m’apportant sa grande part de bien-être dans la nourriture saine et dans l’activité physique qui est pour moi maintenant essentielle à mon équilibre.
Certes, je ne me jamais mets rien de facile sur ma route. J’aime les choses difficiles à réaliser. Plusieurs m’en font la remarque. Ceux qui me connaissent bien savent que je suis un perfectionniste obsédé… mais je me suis tout de même corrigé un peu au fil des ans.
J’aime les défis et je les approche d’une seule façon qui m’a été inspirée par le monde du Cinéma. Le personnage de la Guerre des Étoiles, le grand maître Jedi Yoda disait toujours : « Do or do not, there is no try !». Alors j’accomplis les choses entièrement ou pas du tout. Je n’essaie pas de les faire. Le mot essayer n’est pas pour moi synonyme d’engagement. Il mène inévitablement à l’échec car il est facile d’abandonner et dire que l’on a essayé. Réussir exige de nous un engagement, un désir, une passion et une volonté d’accomplissement supplémentaire. Cela demande parfois plusieurs reprises, mène parfois à plusieurs échecs mais le résultat final est la réussite de l’objectif initial.
Aujourd’hui, j’ai complété un de ces objectifs. Celui de courir un Demi-Marathon dans un environnement hostile et organisé. Lorsque je me suis donné cet objectif en l’hiver dernier, je n’étais pas l’homme que je suis aujourd’hui. Je courrais alors une minute au maximum. Puis la minute est devenue deux, puis quatre. Les minutes se sont ensuite transformées en kilomètres. Deux, quatre, dix, dix-sept, vingt et aujourd’hui 21.
Grâce à une planification solide, j’ai cheminé vers mon objectif. D’Avril dernier jusqu’à aujourd’hui, alors que j’ai débuté ce que j’appelle affectueusement mon camp d’entraînement, j’ai couru 435 kilomètres, l’équivalent de la distance entre St-Jérome et La Malbaie. Ça représente 46 heures de course à pied. À chaque sortie de course, j’ai complété la distance planifiée sans marcher ou m’arrêter, mais pas sans souffrir. En Mai, je me suis blessé au mollet gauche et j’ai dû suspendre mon entraînement quelques semaines. Ce dos d’âne m’a amené à consulter un physiothérapeute qui, en plus de traiter ma blessure, a corrigé ma technique de course me permettant de passer de 7min30 sec au km à 6min au km. Sur la distance d’un Demi-Marathon, ça représente 31 min de moins. Je comprends aujourd’hui pourquoi je devais passer par là… et je ne me suis pas arrêté.
Tout au long de mon parcours santé, je me suis découvert de nouvelles passions, de nouveaux intérêts. J’ai aussi fait des connaissances et créer des liens avec des gens remarquables, des gens habités par la même passion d’accomplissement et de recherche de santé globale, dans le corps comme dans la tête. J’ai également pu approfondir des relations déjà existantes dans ma vie. Ma nouvelle approche m’a rapproché de toutes ces personnes, me propulsant en avant dans mon désir d’amélioration. Que ce soit en personne ou en ligne, tous ces gens ont su m’inspirer, m’encourager et maintenir en moi le feu qui grandit.
En contrepartie, d’autres relations se sont terminées ou encore s’effritent lentement car mon élan de tous les jours agrandi chaque jour la distance me séparant de la stagnation qui les habite. Ça fait partie de la « game » comme on dit.
Mais je ne peux aller plus loin sans vous affirmer que je fais ce voyage en bonne compagnie. Ma Marie-Josée est pour moi, chaque jour, une source intarissable d’inspiration et de désir de vaincre, de continuer d’avancer. Le chemin qu’elle a elle-même parcouru avec moi cette année est remarquable. Les nouvelles découvertes qu’elle fait sur elle-même, bien que différentes des miennes sont édifiantes et elle devient un peu plus chaque jour, une personne distincte, importante et entière. L’influence que j’ai également sur mes enfants qui me voient souvent comme un modèle de détermination et de rigueur a pour moi une valeur inestimable.
Que se passera-t-il maintenant?
Il est certain que je chercherai un nouvel objectif et j’ai déjà quelques idées. Je suis fait comme ça. Mon être a besoin de défis et je les chercherai. Je vous ai tous avec moi aujourd’hui afin de partager ma réussite mais également et surtout comme témoin de l’engagement que je prends de nouveau aujourd’hui à continuer de devenir meilleur à chaque jour. J’aimerais continuer à courir. Est-ce que ce sera un marathon? Une course à relais, une course en équipe, la découverte d’un sport nouveau? La direction que je prendrai pointera vers l’avant pour sûr et je ne retournerai pas en arrière. Ceux qui tendront à ne pas disparaître dans mon sillage n’auront qu’à redoubler d’effort afin de maintenir le rythme.
J’espère par mes actions et encouragements, inspirer certains d’entre vous et d’autres à me suivre. Si vous le faites, soyez assurés de mon support mais soyez aussi prêts à maintenir le rythme. P’tit train va loin mais il avance tout le temps. Il ne recule jamais. Embarque! ca va aller vite…
Merci d’être là aujourd’hui. Je vous aime tous…