Les dos d'âne

Lorsque vous circulez tranquillement avec votre voiture et que vous tombez sur une rue garnie de ces fameux dos d’ânes, si vous êtes comme moi, cela vous agace.  Ces dispositifs qui sont mis notre route nous empêchent de garder notre vitesse de croisière.  De plus, ils nous  forcent à lâcher notre café, nous brassent la mécanique et à chaque fois qu'on les traverses,  on grimace d’inconfort.

Pourtant, les dos d’ânes sont placés sur notre route pour nous ralentir, pour assurer notre sécurité et celle des autres dans des endroits où l’on se doit de diminuer notre vitesse.  Bref, ils nous dérangent…

Curieusement, on peut ici dresser facilement un parallèle avec nos propres vies qui sont aussi garnies de dos d’ânes.  Réfléchissons-y…   Ce sont nos maladies, nos blessures sportives, nos changements de milieu de travail, nos déménagements, nos séparations.  Ils représentent des moments de ralentissements, de brassage qui viennent changer  notre quotidien, nous mettent mal à l’aise et nous forcent à changer notre rythme de vie, notre vision et nos habitudes, le temps de les franchir et de repartir de plus belle.

Ceci dit, j’ai franchi cette semaine un important dos d’âne en perdant une personne très significative dans ma vie, emportée par une mort aussi soudaine qu’inattendue.  Me voilà brassé, désorienté et ralenti dans ma vie normale.  Je franchi cela avec anxiété, ébranlé et perplexe face à la crainte de ne pas pouvoir reprendre ma vitesse de croisière.

… Mais je la reprendrai, j’y suis presque déjà.  Je ne laisserai pas cet obstacle m’arrêter car ce n’est pas son but.  Son but est de me faire réfléchir et réaliser encore plus maintenant l’importance de prendre soin de moi, de continuer de vouloir être meilleur, plus rapide, plus fort.

Rappelez-vous que les dos d’ânes sont là pour nous aider à réaliser que si l’on roule trop vite dans cet endroit, il y a danger, pour nous ou encore pour d’autres.   

Quels sont vos dos d’ânes ? Vous aident-ils ou vous arrête ?  Si vous vous immobiliser devant l’obstacle, vous ne pourrez le franchir. Alors, traversez-le…. Repartez et apprenez.  Vous n’avez pas le droit de terminer à cet endroit.

J’ai compris Daniel, je continuerai.  Merci d’avoir pris soin de moi. Salut et repose toi…